La télé-assistance profitera-t-elle des nouvelles solutions technologiques pour briser son plafond de verre ?

Quand il s’agit de l’apport de solutions domotiques pour le maintien à domicile des senior, ou des personnes les plus fragiles, on parle systématiquement des solutions de télé-assistance qui existent depuis plus de 30 ans et restent difficilement acceptées par le senior. Alors qu’en Angleterre, par exemple, que plus de 2 millions de personnes sont équipées, le marché français, lui, plafonne autour de 600 000 bénéficiaires. Pourquoi ?

Du jour au lendemain, on demande à notre père, ou notre grand-mère, de porter tout le temps un bracelet ou un collier d’appel : il le perçoit comme le stigmate d’un basculement dans l’asservissement. Une restriction de son espace de liberté restreint. Une infantilisation…

Certains se sont attachés à gommer ce sentiment désagréable en améliorant l’aspect esthétique de cet objet d’appel, lui donnant l’apparence d’un bijou (Framboise d’Assystel par exemple) ou en le rendant le plus discret possible (intervox-legrand par exemple). Le regard des autres est, certes, moins interrogatif mais la contrainte est toujours présente, et le sentiment de dépendance ne disparait pas pour autant.

La télé-assistance ne se résume pas à ce symbole qu’est le bouton d’appel porté en bracelet ou collier et il serait dommage de la réduire à ça.

La téléassistance est un service… humain : des hommes et des femmes disponibles tous les jours, à chaque instant de la journée ou de la nuit, pour répondre, avec bienveillance, à toute les sollicitations du senior, que ce soit dans le moment d’urgence qui suit une chute à terre ou en amont lorsqu’un sentiment de malaise apparait. La téléassistance peut également apaiser une angoisse passagère (« mon fils devait passer ce matin et il n’y a personne « ) ou servir pour un appel de confort. Loin donc d’être stigmatisante, elle a des vertus réconfortantes pour le senior qui, ainsi, se sent moins seul. Ces hommes et femmes trouvent les mots qui rassurent, et animent un réseau de solidarité ou d’intervention, le cas échéant.

Un bracelet ou un pendentif, la téléassistance ? Non, bel et bien des gens, à l’écoute.

Les technologies pour démocratiser la télé-assistance?

Et aujourd’hui, le développement des objets connectés et de la domotique permet d’envisager diverses solutions technologiques qui vont compléter et même remplacer ces solutions de détection d’alerte. C’est ce que nous faisons chez Predical: des algorithmes de plus en plus intelligents sont maintenant capables de détecter de nouvelles alertes comme la baisse progressive d’activité ou de lien social de la part du sénior.

Si, en définitive, ces nouvelles technologies s’appuieront encore longtemps sur ces réseaux humains de bienveillance, elles permettront sûrement à la téléassistance de briser le plafond de verre qui la sépare encore d’une vraie démocratisation.

 

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